Un film qu’on connaît… ou pas
L’Auberge Espagnole est un film franco-espagnol à la croisée de la comédie et de la romance,
réalisé par Cédric Klapisch et sorti en 2002.
Oui, merci Wikipédia. Mais encore ?
Raconter le film d’après quelqu’un d’autre
L’Auberge Espagnole, pour moi, c’était surtout un film que je n’avais pas vu.
L’enjeu de ce projet était justement là :
concevoir une affiche uniquement à partir du récit d’une autre personne.
Ce que j’ai tenté de retranscrire, ce n’est pas le film en lui-même,
mais la manière dont il avait été perçu, raconté, imaginé.
Vivre entre les murs qui bougent
On m’a parlé d’une colocation vivante, d’une Europe miniature
où les personnalités se mélangent et parfois se heurtent.
Une ambiance festive, joyeuse, mais souvent désorganisée,
marquée par des relations instables.
Déséquilibrer pour mieux raconter
J’ai opté pour une mise en page volontairement déséquilibrée,
rythmée par des éléments qui se croisent sans toujours s’accorder.
La palette repose sur des couleurs primaires – rouge, bleu, jaune –
utilisées pour structurer le récit tout en reflétant l’énergie du quotidien partagé.
Dessiner ce qu’on m’a raconté
Certaines scènes évoquées – une fête, une dispute, des départs –
ont été traduites en aplats de formes stylisées.
Ces aplats, simples et expressifs, fonctionnent comme une tentative de recomposition :
un récit collectif et imaginaire, presque enfantin,
comme si l’on essayait de « dessiner » ce qu’on n’a fait qu’entendre.
Des fragments visuels posés sans hiérarchie,
à la manière d’un enfant qui raconte une histoire qu’il n’a pas tout à fait comprise, mais qui l’a marqué.
L’affiche née du récit
Le graphisme ici ne vise pas à représenter le film,
mais à incarner ce qu’il a laissé chez quelqu’un d’autre :
une sensation de mouvement, d’empilement, de friction joyeuse.
Le choix d’aplats de couleurs et de formes simplifiées
permet d’évoquer sans illustrer, de suggérer sans imposer.