Écrire sous contraintes
Georges Perec est un écrivain, poète et verbicruciste français, membre de l’Oulipo à partir de 1967.
Il fonde ses œuvres sur l’usage de contraintes formelles, littéraires ou mathématiques qui deviennent la marque de son style.
En 1978, il publie la liste des « 243 cartes postales en couleurs véritables », un projet combinatoire dédié à Italo Calvino, autre membre de l’Oulipo.
L’Oulipo comme terrain de jeu
L’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) a été fondé en 1960 par Raymond Queneau et François Le Lionnais.
Ce collectif d’écrivains et de scientifiques explore la littérature sous contrainte : ils inventent de nouveaux cadres d’écriture et revisitent des formes existantes.
Leur travail repose sur l’expérimentation, le jeu et la créativité mathématique.
Composer à partir de règles
Le projet Postcards s’inspire de cette démarche combinatoire.
Les cartes reposent sur un système génératif utilisant cinq éléments d’une carte postale : localisation, considérations, satisfactions, mentions et salutations.
Ces éléments sont associés à un triple choix (ville, météo, objet, émotion, activité, etc.), produisant une infinité de combinaisons textuelles et visuelles.
Croiser langage, image et algorithme
L’objectif était de créer un protocole graphique à partir d’images glanées sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, pour générer une série de cartes uniques.
Chaque carte explore les liens entre langage, image et algorithme, dans un esprit à la fois poétique et systématique.
Des cartes qui se réinventent
Les cartes sont animées : au survol, elles se transforment et se réécrivent, matérialisant la logique de la contrainte vivante.
Ce dispositif rend hommage à Perec et à l’Oulipo, tout en explorant la littérature générative à l’ère numérique.